Les horaires se sont envolés
Depuis la seconde semaine de marche, nous avons abandonné la montre... sauf encore pour le réveil du matin (question de sécurité, croyons-nous, alors que nous nous réveillons invariablement quelques minutes avant qu'il ne sonne).
Nous rapprochons cette pratique d'un court texte de Samivel que nous avons relu en cours de ce voyage:
"Amis!
N'emportez jamais de montre,
Le soleil se chargera bien de vous donner le signal...
Et, s'il est en congé ce jour là,
voici l'occasion ou jamais de cultiver cette intuition qu'ont les pâtres,
mais que les citadins ... ont le plus souvent perdue."
En effet, l'heure dicte notre vie au quotidien, mais est-elle si importante? Ecoutons le vent dans nos voiles. Il saura nous dire quand on doit accoster.
Au cours de cette longue marche, on vit au présent. Quand la fatigue demande une pause, on s'assoit, sans regarder l'heure pour s'assurer qu'on ait déjà assez marché pour avoir, maintenant, le droit de se reposer. On se repose directement. Et on repart quand le froid commence à s'immiscer sur la peau, ce qui indique simplement que c'est le bon moment. Le plus étonnant, c'est l'accord entre Michel et Anne. Il est naturel. L'un propose et l'autre suit.
Et ce n'est pas toujours celle que l'on croit, qui impose son choix... (oui! vous avez bien lu ;-)