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Anne et Michel

21 juin 2017

Le retour

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Le petit TER de Roscoff à Morlaix nous ramène doucement vers la vie des villes. Il se balance légèrement, de droite et de gauche, comme s'il était en état d'ébriété. À moins que ce ne soit l'état de la voie ferrée qui l'oblige à dodeliner ainsi à seulement 30 ou 40 km/h. 
Cela représente, toutefois, presque 10 fois notre moyenne pédestre...

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Un peu plus loin, dans le TGV entre Morlaix et Paris, nous sommes encore tous les deux pour le dernier tronçon de ces 31 jours de marche... avant de nous retrouver aux Vignaux pour y passer l'été ensemble. 
Et puis, le prochain grand événement de la famille, dans quelques jours, sera la naissance de la seconde fille de Florence et Eric. Nous attendons cela avec patience. Mère et fille ont permis que cette randonnée aille à son terme. Merci à toutes les deux!
Au revoir à vous, amis lecteurs, et rendez-vous pour de nouvelles aventures en 2018.
Anne et Michel 
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21 juin 2017

Carnet de route 4 : le FINISTÈRE

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J24 Lannion- Île blanche Nous mettons enfin nos pieds dans le Finistère. Finisse-Terre. Fin de la terre. Du côté de la météo, il commence à faire chaud. La canicule n'arrive toutefois pas jusqu'ici. Nous quittons la côte de granit rose pour retrouver un estuaire marécageux à marée basse. Nous arrivons tôt à l'étape : repos, préparation des prochaines étapes, recherche des derniers logements, mise à jour des carnets de bord, tri des photos... Nuit à l'île blanche dans un centre d'accueil des "filles du Saint Esprit".

J25 Journée de repos à l'île blanche Météo: variable avec un peu de crachin. En allant au village de Locquirec pour nous ravitailler (à 4 km de là), nous croisons Anne-Marie (85 ans) et sa fille Chantal (64 ans). Elles venaient de se baigner. Nous partageons un café ensemble puis elles nous invitent à visiter l'église du village de Locquirec (visite qu'elles avaient organisée) et décidons de déjeuner ensemble. Très belle rencontre. Anne Marie venait de perdre son mari, ancien préfet, et Chantal était en traitement lourd pour troubles bipolaires depuis des années. Nous garderons vraisemblablement contact. Nuit au même endroit que la veille.

J26 Morlaix - Locquénolé Météo: beau. Nous rejoingnons Morlaix en bus à marée montante et faisons quelques achats au comptoir irlandais pour les Byrne chez qui nous logerons dans deux jours. Puis nous remontons la rive de la rivière de Morlaix dans un sous bois. Nuit en chambre d'hôtes avec un autre couple hébergé au même endroit que nous. Nos hôtes étaient chauffeur de car et crépière et sont en reconversion professionnelle pour faire des chambres d'hôtes. Ils ont acheté et refait toute leur maison au centre du village en conséquence (5 chambres). Excellente table d'hôtes.Sonneries des cloches car on est sous le clocher.


Eglise de Locquénolé 

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J27 Locquénolé - Carantec - Saint Pol de Léon. Météo: beau et chaud. Premier oubli du voyage : fromage et rillettes laissés dans le frigo de nos hôtes. Remontée de la baie de Morlaix. Passage par le phare de la Lande. Bain avant traversée de Carantec. Dégustation d'un tourteau en guise de goûter. Anne reconnaît cette partie du sentier des douaniers à cause de l'assemblage de cailloux au sol. Elle se souvenait y avoir couru, alors qu'elle avait une quinzaine d'années, avec Agnès et Jérome, ses neveu et nièce. En fin de journée, retrouvailles de Thomas et Pascale Byrne venus nous chercher à Carantec. Ce sont les parents de François, le compagnon de Pauline. Dîner de magnifiques fruits de mer dont deux araignées pêchées par Thomas. Nuit chez Thomas et Pascale

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J28 Saint Pol de Léon. Sortie en mer le matin à marée haute pour Michel et Thomas pour aller relever les casiers. Déjeuner dominical avec famille et amis. Promenade l'après-midi à marée basse sur l'île de Sierc avec la grand mère de François qui nous raconte son enfance en Bretagne. Seconde nuit à Saint Pol de Léon

J29 Saint Pol de Léon-Roscoff. Ce sont les derniers kilomètres de cette longue marche. Météo: beau et chaud. A marée montante et sans vent, le rivage reprend un aspect méditerranéen. Visite du jardin exotique de Roscoff. Apéritif d'huîtres et bière sur le nouveau port. Arrêt sur une plage et bain. On regarde un cours d'"Optimist" avec son lot d'écoliers dans leur coque de noix. Puis direction les Thermes où nous terminons la journée. Rencontre dans le jaccuzi extérieur de 2 femmes de Lorraine de Thionville qui connaissaient Jean-Luc Semin, l'ami d'enfance de Michel. Nuit en appart'hotel lié aux Thermes après restau pour apaiser une grande faim.

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 Roscoff et l'île de Batz

 

J 30 Roscoff Météo: Beau et chaud. Nous nous accordons une journée relax avant de repartir. Nous profitons des Thermes de Roscoff avec un soin de détente pour le corps et la peau après un mois au grand air . Dernière marche pour aller acheter au viviers du port homards et pinces de tourteaux qu'Anne fera cuire à l'eau de mer pour les emporter demain aux enfants à Bruxelles. 2ème nuit dans même appart'hotel proche gare.

J31 Roscoff - domicile. Ce matin, nous allons au marché sur le port. Puis retour aux bercails par un TER jusqu'à Morlaix et TGV jusqu'à Paris puis Thalys jusqu'à Bruxelles ou TGV jusqu'à Valence et enfin voiture jusqu'au Vignaux (Michel) ou tram jusqu'à Brutopia (Anne). Ce voyage se termine.

21 juin 2017

L'oignon rose de Roscoff

Les Johnnies de Roscoff

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Johnnies (petit John) est le nom que l'on donne aux roscovites qui partent chaque année, à la fin de l'été, vendre leurs oignons en Grande Bretagne. Le phénomène a démarré vers le début du 19ème siècle. D'abord à pied, puis en vélo, les Johnnies, chargés de tresses, sillonnent les rues anglaises, galloises et écossaises en faisant du porte à porte. En 1929, ils sont plus de 1500 à exercer ce métier. Aujourd'hui, on en recense une vingtaine. L'oignon constitue l'aliment de base pour les marins car il a de bonnes qualités de conservation naturelle et est riche en vitamine C. 

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Après avoir connu un recul de production, aujourd'hui la culture est à nouveau en plein essor. Les agriculteurs ont même obtenu en 2009 une Appelation d'origine contrôlée (AOC).

 Source : Maison des Johnnies de Roscoff

17 juin 2017

Compter les kilomètres

 

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Au début, on les compte. D'abord sur la carte pour établir l'étape. Puis, au cours de la journée, pour évaluer ce qu'il reste à parcourir. Et enfin, à l'arrivée, pour noter que le contrat du jour a été bien rempli.
Les gens que nous croisons nous demandent presque tous "combien de kilomètres avez-vous fait aujourd'hui?". Si nous répondons 15-20, cela "fait" un peu juste. Si c'est 22-27, cela fait plus "sérieux".
En fait, on n'en sait rien. Nous n'avons pas de podomètre qui mesure la taille et le nombre de nos pas.
Entre les petits raccourcis et les détours pour aller se ravitailler, le kilométrage est assez approximatif. Si le chemin est bon, les kilomètres avancent vite. Dans le cas contraire, on avance lentement à 3km/h environ.
Aujourd'hui, on ne compte plus les kilomètres parcourus. Qu'avons-nous besoin de tout mesurer? Tout contrôler?
L'an dernier, lors de notre première longue randonnée, nous avions abandonnés les horaires ainsi que la météo du lendemain. 
Ces indicatifs ne changent rien à la réalité du jour.
16 juin 2017

Randonnée de plaisance

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Comme il existe une navigation de plaisance, il semblerait que la "randonnée de plaisance" existe aussi. 

Je m'explique : les bateaux de plaisance privilégient le confort et la sécurité des passagers à la performance des engins. Il en existe à voile ou à moteur, de taille variable, certains capables d'affronter des vents de force 8 et des creux de plus de 4 m quand d'autres ne peuvent faire que de la navigation côtière.
Et bien, nous pouvons dire que cette marche sur le sentier des douaniers pourrait appartenir à la catégorie de la "randonnée de plaisance au long cours" comme il existe la "navigation de plaisance au long cours". Elle avait commencé assez "sérieusement", sachant que l'objectif était ambitieux, un peu comme un départ en haute mer, et puis, petit à petit, elle s'est allégée chemin faisant pour le plus grand bénéfice des marcheurs.
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16 juin 2017

Fil rouge (suite)

Fil rouge

Si le fil rouge de cette randonnée sur le sentier des douaniers avait été imaginé comme l'exploration d'une frontière entre terre et mer, entre certitudes, ancrages de la vie et confiance dans la fluidité de ce qui se présentera, il s'avère qu'il n'a pas été facile de garder un cap clair à cette randonnée. Nous oscillons entre la régularité de l'effort physique, la découverte de merveilles touristiques, les moments de repos chez nos hôtes ou dans de petits hôtels, ou la dégustation de spécialités bretonnes.
Etions nous des pèlerins ? Rien n'est moins sûr. Du moins, pas avec la vision classique que l'on pourrait donner à ce terme. Pas de lourd fardeau à porter, ni de faute à expier. Là n'était pas le propos de ce chemin.
Étions nous à la recherche d'un équilibre tel le funambule sur son fil ? A voir la façon dont nous terminons ce chemin, plus attentifs et enclins à suivre nos désirs (arrêts, détours, visites, rencontres, repos.. ) que de vouloir "faire" le sentier des douaniers comme des stakhanovistes de la marche, il semble que cette randonnée ait trouvé son équilibre propre entre ses différentes composantes.
Les divertissements sont trop nombreux pour parler de pélerinage et pourtant, dans l'ordinaire des jours, une joie simple est clairement perceptible.
15 juin 2017

Sieste ou échouage sur la plage ?

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15 juin 2017

Sieste à marée basse

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14 juin 2017

Carnet de route 3 : Tréguier - Lannion

 

J 19 Paimpol-Tréguier en bus à 7h du matin puis Tréguier-Port Blanc à pied
Météo: éclaircies et vent modéré
Kms: 22
Paysage: Journée de marche exclusivement dans les terres au milieu des champs d'artichauds ou de blé.
Événement majeur: La visite de la coopérative marine de Tréguier (voir le post à ce sujet). Le souvenir plein d'émotions a été partagé en direct sur What'sapp avec nos enfants. Puis de la visite de la cathédrale et du cloître. Tombe de Saint Yves.
Nuit chez l'habitant à Port Blanc pour deux nuits successives.

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J 20 Port Blanc - Louannec
Météo: soleil et vent modéré 
Kms: 15
Marée montante 
Paysage: grèves
Événement majeur: pas de déjeuner car on n'a pas trouvé de quoi se ravitailler malgré plusieurs détours par le centre des bourgs ou des villages. Il était trop tard pour les épiceries (13h) et les rares restaurants tous fermés !
Nuit chez nos hôtes de Port blanc (petite chambre en duplex dans un lotissement).
J 21 Pélerinage à Buguelès sur notre lieu de vacances avec les enfants en camping sauvage il y a 25 ans environ.
Lieux inchangés 
Puis participation au pardon de St Gildas à marée basse (voir le post dédié à ce sujet).
Laetitia est venue nous chercher à Penvenan pour passer la soirée. 
A son arrivée, Michel oublie son baton.
Visite de leur nouvelle maison à Perros Guirec et dîner à Ploumenach face au soleil couchant et aux amas de blocs de granit rose. Splendide!
Nuit dans un hôtel à Perros Guirec

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J 22 Perros-Guirec-Tregastel
Magnifique marche le long de la côte de granit rose qu'on retrouve avec bonheur.
Nous ne comptons plus les kilomètres. Ça ne sert à rien.
Départ pleine mer.
Pause de 11h pour un café au même restau que la veille (Ploumanac'h)
Pause 13h la plage de Tourony par grand soleil au milieu des blocs de granit 
Nuit hôtel à Tregastel face à la mer dans une belle chambre.

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J 23 Tregastel- Lannion
Événement majeur: On passe par Pleumeur Bodou en espérant visiter le centre de télécommunications et le planétarium. En vain...
Nuit chez l'habitant à Lannion, les Chomel (sans lien direct avec les amis des parents de Casablanca)

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13 juin 2017

Les phares de Bretagne

Les phares de Bretagne : une lumière familière dans la nuit

Afin de courir librement les mers à sa guise, l'homme a voulu apprivoiser ses dangers, dompter ses pièges, baliser les passes. Dans des conditions souvent extrêmes, il a bâti phares, tours, tourelles, sur terre, sur mer, entre terre et mer, parfois sur un bout de roche.

Tous ces phares auraient des histoires à nous raconter si on prenait le temps de les écouter.
La Bretagne en compte une cinquantaine.

Leur mode d'éclairage a varié selon l'époque. A l'Antiquité, les phares étaient des tours à feux, au sommet desquels brûlaient à l'air libre des feux de bois ou de tourbe. Plus tard, ces foyers furent remplacés par des lampes à l'huile placées au centre d'un réflecteur sphérique. Plus tard encore, les lentilles de Fresnel ont encore amélioré leur luminosité.  Source : Bretragne.com
 

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Photo du phare Fréhel
Aujourd'hui l'automatisation des phares a conduit peu à peu, à leur abandon. La majorité d'entre eux ne sont plus habités. 
C'est une histoire d'aventuriers solitaires qui se termine ainsi.
Mon préféré est un phare assez modeste, le phare du Paon situé sur la pointe nord de Bréhat. Il a eu la particularité d'avoir été gardé pendant 55 ans par une femme seule. Les jours de tempête, elle se plaignait de ne pouvoir y maintenir le feu car les vagues et les embruns l'en empêchaient. Et du coup, son activité de veille pour prévenir les navires ne pouvait se faire et les risques étaient grands pour les bâteaux qui croisaient dans les environs. Alors pour y suppléer, elle actionnait une corne de brume.

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Photo du phare du phare du Paon
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Anne et Michel
  • Anne et Michel aiment les longues randonnées de plusieurs semaines. Ils partagent ici leur expérience. En 2016, ils ont fait la partie française du sentier des huguenots (400 km). En 2017, le sentier des douaniers (Bretagne nord).
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